Zéro Déchets : par où commencer ?

Avez-vous une idée de la quantité de déchets qu’un seul individu produit au quotidien ? Selon les sondages, dans nos pays industrialisés, cela représente plusieurs centaines de kilos par an et par personne, entre 200 et 500 gr par jour !

Si les entreprises de produits alimentaires et managers ne semblent pas se soucier des effets de ce bilan insoutenable pour notre planète, chacun d’entre nous peut en quelque geste réduire ses déchets.


Comme pour de plus en plus d’entre vous, ce sujet me tient particulièrement à coeur et ma petite famille et moi, nous essayons d’adhérer au mouvement Zero Déchets aussi souvent que possible. Ce mouvement se base essentiellement sur cinq concepts, en appelés les 5R. 

REFUSER – REDUIRE – REUTILISER – RECYCLER – COMPOSTER (Rot en anglais)

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Avec quelques petites astuces, suivre activement le mouvement Zéro Déchets peut devenir bien plus simple de ce que l’on croit. En cette période de ma vie, où je manque affreusement de temps et l’énergie atteint des niveaux ignoblement bas, il est primordiale pour moi que le mot d’ordre soit simplicité.

Voici donc mes ruses pour réduire la production de déchets.

DANS LA SALLE DE BAIN

  • ma brosse à dents n’est pas en bambou mais en plastique. Il faut savoir qu’on ne peut pas recycler la tête d’une brosse à dents. En revanche, on peut recycler le manche grâce au programme proposé par bioseptyl :  pour les strasbourgeois, il y a un centre de collecte chez Biocoop Le Quai des Halles ;
  • j’ai adopté les barres pour shampoing, après-shampoing et savon. Les shampoings et après-shampoings solides viennent de Lush et sont emballés dans des sachets en papier recyclé : parfums séduisants et efficacité bluffante. Pour les savonnettes, je suis hyper fan de celles de L’Esperluète, emballés dans du carton. Pour ma puce, j’utilise également des barres de L’Esperluète. En cuisine et au petit coin, j’utilise du savon liquide fait maison ;
  • pour les soins, j’ai réduit drastiquement la consommation de disques en coton, que j’utilise uniquement pour le dissolvent de vernis à ongles. À la place, j’utilise des serviettes démaquillantes et des disques en fibre de bambou, lavables et réutilisables ;
  • on utilise de moins en moins de dentifrice en tube pour adopter les dentifrices en poudre : j’avoue que cela s’avère ne pas être toujours pratique, le transporter dans son sac à main pour l’utiliser après les pauses déjeuner ce n’est pas toujours une super idée, et comme tout produit en poudre on risque de laisser des traces sur les habits après manipulation. Nous testons actuellement des dentifrices en pastille : on croque la pastille afin que le produit fonde avec la salive en créant une mousse légère et seulement après on brosse. Le principe est intéressant et le résultant me parait mériter un pouce vers le haut, mais cela fait trop peu de temps pour juger..

POUR LE MENAGE

  • on a abandonné la plupart des produits industriels. Nos produits ménagers se réduisent au vinaigre, au bicarbonate, au liquide vaisselle et à la lessive. Pas d’assouplissant ;
  • on utilise des chiffons, des éponges et des serpillières en microfibre qu’on peut laver et réutiliser.

EN CUISINE

  • on essaye de réduire le gaspillage alimentaire en choisissant d’acheter des produits frais, en vrac et local, « au besoin » ;
  • non aux plats prepreparés et preconfectionnés ; oui à la cuisine fait maison. Gâteaux, purées, soupes, compotes, légumes, sauces pour les pâtes : internet nous fourni toute une panoplie de recettes rapides et faciles pour régaler les papilles !
  • on réduit l’utilisation d’essuie-tout et de serviettes en papier que l’on remplace par des torchons et des serviettes en tissus.

AU QUOTIDIEN

  • on évite les produits à usage unique ; on évite donc aussi l’utilisation des gobelets en plastique lors des pauses café sur le lieu de travail. (En parlant café, le saviez vous que chez Starbucks on peut très bien prendre notre café dans un gobelet réutilisable ?!)
  • lors des courses, on utilise que des cabas et des paniers. Pour nos achats, on choisi des contenants recyclables : verre, carton, papier, etc… On veille donc à ce que le contenant soit estampillé dessous le logo indiquant le recyclage ;
  • on refuse autant que possible les tickets de caisse en sollicitant une copie par courriel ;
  • nous avons dit non, merci à pollution de flyer et prospectus dans la boite aux lettres ;
  • on amène à la pharmacie tout médicament périmé ou dont on arrête l’utilisation. Le pharmacien se chargera de le transmettre à l’association Cyclamed ;
  • au feu rouge, c’est le start&stop. On essaye d’utiliser la voiture que si vraiment nécessaire et, si on l’utilise, on essaye de rentabiliser le voyage ;
  • on éteint toute lumière pas nécessaire ainsi que tout autre appareil électrique si allumé sans nécessité. On utilise des ampoules à basse consommation ;
  • on donne les habits et les chaussures que nous ne portons plus. Les habits de princesse sont donné à des amies et j’en reçoit aussi régulièrement. Les habits de maman et papa sont triés (et pour ma part rangés) une fois par an environ et selon la méthode KonMari : est ce que le vêtement me donne encore de la joie ou pas ? (donc est ce que je le porte encore ou pas ?) Si la réponse est non, il va quitter la garde-robe et partir dans une benne Relais Est (j’en avais déjà parlé dans cet article…);
  • pour le fauve, on utilise une litière 100% naturelle (merci DM !) ;
  • on adopte le tri sélectif autant que possible : papier, carton et plastique sont réduits en petite taille et mis dans une poubelle séparée. Le verre est collectionné au garage et une fois par semaine est amené dans une benne spécialement conçue pour cela…il y en a trois dans les alentours, donc facile ! Les piles épuisées sont amené au supermarché car il y a un point de collecte et depuis qu’on est passé aux ampoules à basse consommation on en a pratiquement pas de grillée une. En tout cas, la collecte se fait également au supermarché du coin.

thumbdown En revanchele compostage je ne le fait pas. J’habite dans un appartement en ville, avec un micro balcon et un enfant en bas âge dont je m’occupe seule les week-ends car papa travaille. Faire le compostage je le vis actuellement comme une action laborieuse et beaucoup trop contraignante.

Nous avons également essayé des alternatives aux couches bébé : les lavables/réutilisables ce n’est pas possible. La société qui les fourni s’engage à les récupérer deux fois par semaine. Il faudrait donc stocker les couches sales… Si vous avez (eu) un bébé, vous connaissez pertinemment la quantité, la consistance et la fragrance des selles qu’un nouveau-nez est capable de produire par jour… comment et où stocker ? Pour les mêmes raisons de place et de contraintes que pour le compostage, nous avons vite abandonné l’idée. Surs de vouloir éviter les couches jetables classique a cause de leur toxicité (MarieYoupie nous explique tout !), nous avons ensuite essayé les couches bio : catastroooophe ! Autant les matériaux sont certifié naturels (produits à l’étranger et emballés dans du cellophane…), autant le pouvoir absorbant et la tenue sont insuffisants. Finalement, et parce qu’on habite à la frontière avec l’ Allemagne, on a opté pour les couches de la marque DM Babylove : ils ont reçu le label Der Blaue Engel, peuvent être amenés à des points de collecte specifiquement adaptés (pour qu’ils puissent être transformés en engrais) et vantent un prix hyper attractif ( pour la taille 5 par exemple la couche coute 0€14 l’unité contre 0€34 Eco-Friendly Carrefour Baby, 0€36 U Nature, 0€36 Mots d’Enfants Leclerc, 0€40 Auchan Mieux Vivre Environnement, 0€42 Lotus Natural Touch, 0€67 Pampers Harmonie).

Je n’ai toujours pas essayé ni la coupe ni les culottes menstruelles car… j’ai des doutes sur le fonctionnement et, surtout, sur la praticité que ces outils ont pendant les cinq jours topiques du mois par rapport à mon rythme de vie, mon cycle, etc…

On a du mal à trier le métal : il n’y a pas une benne dans mon quartier et il faut le stocker et l’amener à la déchèterie, en prenant la voiture. On évite donc le plus possible d’acheter tout produit dans un contenant en metal.


Et vous ? Adhérez-vous au mouvement ? Quels sont vos astuces ?

3 commentaires sur “Zéro Déchets : par où commencer ?

    1. Bonjour et merci de votre visite : ça me fait vraiment plaisir de constater que ce sujet touche de plus en plus de gens !

      Je vous remercie beaucoup pour le lien : j’ai vu une recette qui pourrait bien s’adapter à mes besoin et envie… je vais sûrement la tester !
      Actuellement j’utilise une lessive liquide à base de savon de Marseille : je la fait venir d’Italie car le rapport composition/prix est plus avantageux. J’ai également essayé les noix de lavage que j’ai abandonné après presque 6 mois d’utilisation : les noix sont efficaces aux basses températures et pour les habits qui n’ont pas des taches tenaces à enlever. Avec l’arrivée de ma fille j’ai souvent du fare des machines à des températures élevées.

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